Claudine Cavellat

"Petite" dites-vous ? Sans doute par la taille mais certainement pas par le cœur. Nous nous souvenons de ta douceur, de ton sourire et de ton regard bienveillant qui exprimaient les émotions que tu ressentais et remplacaient souvent tes mots qui étaient plus timides. Tu pensais souvent "déranger" lorsque nous partagions nos moments de convivialité mais tu étais si heureuse et étonnée de savoir qu'au contraire tu étais indispensable à notre union. Et tout le monde se lèche encore les babines en se rappelant ta cuisine délicieuse et ton extraordinaire mousse au chocolat. Claudine et François, toujours en duo et aujourd'hui tu nous quitte pour le rejoindre afin de poursuivre ensemble votre long chemin. Inséparables vous étiez, dans nos mémoires vous le resterez

MA PETITE MAMAN Maman est partie comme elle est venue au monde : minuscule et silencieuse. Elle est morte comme elle a vécu : en se faisant oublier. Bien sûr, elle a eu une fin longue et chaotique mais aujourd’hui, même si l’on se souvient de ses excellents repas et de son hospitalité, ces derniers appartiennent au passé depuis longtemps… comme elle. Maman était comme ça : elle s’effaçait devant les autres, les forts en gueule, tous ceux qui savaient mieux parler ou qui prétendaient le faire. Elle avait de l’admiration pour les gens « gonflés » et ceux que notre père admirait… non tant parce qu’ils étaient admirables (car elle en voyait bien les failles) que parce qu’il les aimait, et qu’elle adorait notre père. Toute sa vie, elle a nié qui elle était vraiment pour se conformer à ce que l’on attendait d’elle : une alliée solide et indéfectible pour notre père. Car même si elle n’était pas toujours d’accord avec lui, elle ne le contredisait jamais…ou alors tout doucement. Elle a vécu par procuration les succès des uns et des autres, toujours en coulisses : son mari, ses filles, ses petits-enfants, ses nièces, ses petites-nièces…tout ça parce qu’elle avait une piètre image d’elle-même. Toute sa vie, elle a regretté de ne pas être plus intelligente et même au début de sa maladie, elle se forçait encore à lire des bouquins de philo qu’elle comprenait à peine pour « s’améliorer ». Elle le savait, pourtant, que les gens cultivés et particulièrement intelligents ne possédaient pas toutes les qualités, celles dont elle était parée et dont elle ne faisait aucun cas : son empathie, sa générosité de cœur et d’esprit car elle s’interdisait de juger quiconque…même s’il la blessait : il avait certainement, « le pauvre », de bonnes raisons pour le faire et il ne fallait pas lui en vouloir. Elle aurait pu, si elle avait osé, nous pétrir de cette positivité qui nous manque tant au lieu de nous vouloir vainement « parfaites » comme le voulait notre père. Elle était tellement généreuse et tellement spontanée tandis qu’elle s’étouffait presque dans cette humilité que je lui envie. On l’a souvent crue faible car elle ne rendait jamais la violence qu’on lui infligeait. Elle a encaissé sans rien dire jusqu’à la fin de sa vie mais elle était bien plus forte et courageuse que nombre d’entre nous. Aujourd’hui, je salue la mémoire de cette toute petite grande bonne femme que j’admire et la remercie pour tout ce qu’elle m’a donné et qui m’est infiniment précieux.

Triste nouvelle quand part une personne avec qui nous avons partagé tant de bons moments... mais aussi sûrement une délivrance, d'abord pour Claudine que la maladie a progressivement emmurée, elle qui était si vive et joyeuse ! J'imagine que c'est aussi le cas pour vous, Fabienne et Pascale, ses filles si proches et aimantes, et de là haut, pour François qui souffrait tant de la maladie de Claudine... ils sont maintenant réunis mais nous laissent de tellement bons souvenirs ! Nous garderons entre autre en mémoire le grand sourire de Claudine, ses qualités d'accueil et ses sachets de rhubarbe préparée et prête à l'emploi ! Merci pour tout Claudine !

Cloclo, C'est sans doute mieux pour toi. Et tu voulais sans doute rejoindre François par des mystères qui nous échappent. Je me souviendrai de ta douceur ponctuée de cris qui était unique, de tes bons petits plats, de ton habitude à t'autocritiquer (à tort!)... C'est très particulier quand la mère, la grand-mère, la marraine part. On perd un point d'ancrage. Je garde ton maillon; poursuis ton chemin autrement. Christelle

Au revoir Claudine Te voici auprès de François , vous êtes à nouveau réunis , Pleine d’esprit, de bienveillance , pétillante et touchante , tu avais toujours des petits mots gentils , des attentions pour la famille et chacun de nous Avec François, j’aimais vos discussions pleines de sagesse et de profondeur Que ton âme repose en paix. ! Vous êtes et ferez toujours partie des cœurs vivants de la rue Pascal Guylaine, Christophe, Alicia et Noémie

Tu es partie rejoindre François et ton Jacquot, et j’ose ajouter… enfin. Comme toujours tu les as laissé passer devant, et tu as suivi sans bruit. Toute ta vie, tu auras été la discrète bienveillante, la petite fée qui d’un tour de baguette (voire d’une bonne heure de transport) dénichait ici la partition, là le cahier manquant ou encore le pinceau essentiel à nos talents en devenir. Comme tu ne travaillais pas (mon rêve de petite fille !), c’était comme si tu te devais d’en faire plus. Toujours disponible pour accourir au collège lorsque l’infirmerie appelait, pour rendre service, y compris à ceux qui ne te le rendaient guère. Quand tu étais derrière les fourneaux, ta table n’avait rien à envier à celle d’un grand chef. Il fallait voir le soin que tu prenais à nous faire découvrir une nouvelle recette : et il y en a eu, et marmitton.org n’existait pas ! Tu avais des talents que cette vie ne t’a pas pleinement permis de développer en dehors du cercle familial et amical, mais dans une autre vie qui sait ? J’avoue que ces derniers mois je t’avais délaissée ; trop difficile de te voir ainsi, mais je suis contente d’avoir pu de dire au revoir il y a quelques semaines. Là encore, tu as dû écouter mon monologue, et regarder le film de nos vies se rembobiner. Des morceaux de vie, des lieux forts, des rires d’enfants près du lavoir, des engueulades mémorables aussi. Tous les deux vous allez me manquer, nous manquer. C’est un autre repère qui s’en va, un autre lieu où l’on ne retournera pas et dans lequel on laisse nos souvenirs.

Souvenir d'une femme humble et généreuse...Ils sont maintenant tous les deux réunis... Et ne souffrent plus... Pensées attristées et fraternelles ! une Sœur de La Juste Pierre

A notre arrivée dans la rue pascal, Claudine et François nous ont accueilli chaleureusement et avec beaucoup de bienveillance. Nous garderons en mémoire les bons moments partagés, la sagesse de François, le beau regard plein d'espièglerie de Claudine, son sourire toujours présent lorsque nous la croisions lors de ces promenades quotidiennes. Elle prenait toujours un instant pour demander des nouvelles des enfants. Au revoir Claudine.

Adieu chère Claudine, Ta maladie et les contraintes sanitaires ne nous ont pas permis d’aller te voir et d’échanger un dernier regard.Tu as trouvé maintenant cet au-delà ou ton inséparable François, mon indéfectible ami t’a précédé. Cette longue amitié qui nous liait, 75 années avec François et environ 68 années en ce te concerne se termine maintenant pour ne plus laisser qu’un livre épais de souvenirs. Tu as toujours eu ce souci de faire plaisir par de nombreuses petites attentions, et ta passion pour la cuisine te poussait à chaque fois à nous enchanter par tes préparations savoureuses. Merci pour tout. Dans ces moments difficiles nous avons une pensée pour Pascale, pour Fabienne, pour Marie, pour Jean-Baptiste durement éprouvés en si peu de temps par la disparition de ces êtres chers. Nous vous embrassons affectueusement. Roger Yvette

À ma tata Claudine qui nous a accueilli tous les 3 papa Sophie et moi les Noël pendant des années je n’oubliais jamais de l’appeler pour lui souhaiter les vœux et son anniversaire le 1 et avril jusqu’à ce qu’elle puisse communiquer avec moi . Je garde un beau souvenir de l’après-midi ou je l’ai vu la dernière fois en octobre 2018 elle m’avait reconnue et on avait passé un bon moment. Tu es partie cloclo rejoindre mes deux tontons et mon papounet mais j’aurai toujours une pensée pour toi le 1er Avril.